mardi 27 mars 2007

musique: the CURE

Je vous préviens de suite, je vais pas pouvoir être très objectif !!
Je vais peut être même dire des bêtises...

Déjà Je ne suis pas un fan invertébré, non invétéré de the cure
Quoique va savoir s’ils sont pas invertébré ces grands mous au cheveux noirs, et rouge à lèvres sur la bouche (bouh le cliché… ça commence bien)

L’idée est de choisir ici un album de the cure.
Genre LE album de the cure.

Discographies
Three imaginary boys 1979
Boys don’t cry 1980
Seventeen seconds 1980
Faith 1981
Pornography 1982
The top 1984
The head on the door 1985
Kiss me kiss me kiss me 1987
Disintegration 1989
Wish 1992
Wild mood swings 1996
Bloodflowers 2000
The cure 2004

Problème comme je suis pas un curiste, pas un puriste, mon choix c’est porté sur cet album :

BOYS DON’T CRY.


Mais pourquoi problème ?
Alors déjà problématique avec cet album, c’est que tu peux pas vraiment le considérer comme un album, du coup il faudrait choisir en plus pour l’accompagner l’album three imaginary boys


Effectivement boys don’t cry, que certains prennent pour le premier album du cure, en serait presque du coup le troisième !!..

En fait pas du tout, mais c’est bien pendant l’enregistrement de seventeen second que Boys don’t cry est conçu, pour la vente à l’export, notamment direction les usa qui, en 1980, découvrait the cure et commençait à bien kiffer leur race.
ceci grâce au single/tube du même nom, boys don’t cry, qu’on ne trouvait pas alors sur three imaginary boys..

Donc l’album three imaginary boys est « re conçu » : on rajoute les singles, dont leur tout premier killing an arab, des faces B, et on supprime quelques morceaux de l’album originel (4, reste 9 morceaux)

le packaging aussi est quelque peu tendancisé..
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Mais pour en revenir à notre dessein, si on ne devait quand même en choisir qu’un, on prendrait boys don’t cry.

déjà pour le morceau du même nom, puis aussi pour killing an arab (alors on rabâche viteuf : ce titre n’est pas un hymne oï te conseillant d’aller tuer des reubeus, mais un morceau inspiré du livre LA PESTE de Camus)

de three imaginary boys on retrouve les excellents Acuracy, Grinding halt, Fire in cairo et le merveilleux formidable incroyable 10:15 Saturday night.

Par contre on zappe la cover (que je trouve énorme !!) du Foxy lady de hendrix (c’est le bassiste qui chante), et le morceau It’s not you... tant pis, on y perd pas vraiment au change.

boys don’t cry est génial parce qu’il apparaît un peu comme une compil:
bien déjà du fait de sa conception (face a + le meilleur de three imaginary boys),
mais aussi et surtout parce que tout les morceaux tuent, sont géniaux et qu’ils s’enchaînent à merveille, les blancs entre chaques sont courts!!!
en 5mots: ho mo gé néi té..

Boys don’t cry suivit de Plastic passion suivit de 10 :15 Saturday night suivit de Accuracy suivit de Object
MERDE mais que c’est bon, qu’est ce que tu veux dire de plus !!!

Mais alors pourquoi cette annonce initiale de manque d’objectivité ?

Comment dire : .. three imaginary boys (et donc boys don’t cry) est un premier album, et comme parfois c’est le cas pour certains premiers albums, il a ce côté innocent, amateur, immature du groupe qui se cherche, et de ce fait ne représente pas vraiment l’aboutissement d’une recherche artistique, et donc pas LE SON du cure
(même si forcément on y trouve les prémisses).


Le son de cure apparaît avec l’album seventeen seconds.



Pour les p/c/uristes, les trois albums qui suivent boys don’t cry (donc seventeen seconds, faith et pornography) représentent la « trilogie sombre » et sont considérés comme les meilleurs albums.
la première place du podium, chez les fans et les critiques spécialisés, alternant souvent entre les 3albums !
pornography restent le meilleur pour robert smith.

Là les claviers font leur apparition, avec leurs nappes ambiances, la guitare trouve sa couleur, froide, si particulière, robert smith affine son chant, on met de la reverb sur sa voix pour donner cet effet cathédrale (qui leur attirera les passions de la mouvance goth, tant décriée par smith), la batterie trouve son tempo lent et triste, qu’on dirait ralenti, jouait par un batteur un peu fatigué…

ouais voilà c’est ça en fait : the cure on dirait un groupe de gros fainéant !!
Tu pitches en 45tr et hop ça devient de la pop rock classique..

Au passage matez les couv de seventeen seconds et faith, c’est pas tres joyeux/coloré tout ça, comparez avec celle de boys don’t cry….

Boys don't cry lui est plus rock punk pop.
Post punk, né en 1979 sur les cendres de la génération no future DIY ricaine puis anglaise
On pourrait presque le trouver joyeux/endiablé (écoute grinding halt) par rapport au reste de leur disco!

L’héritage punk donne cette immédiateté, cette spontanéité.
So what sonne vraiment comme un morceau sex pistols, clash. (le chant de robert est tres proche de celui syncopé de johnny rotten!!)

Mais on trouve aussi comme on le disait les sonorités naissantes mais bien affirmées de ce style si personnel.

mais zalors d’où leur vient ce son ?
de the cure on pourrait trouver des ressemblances dans bauhaus, joy division, siouxsie and the banshees (robert smith y tiendra meme la guitare apres leur premier album).. xtc devo
mais ce sont presque leurs contemporains..

chercher avant ? le punk ricain ou anglais ?
patti smith talking heads television.. clash buzzcoks pistols
un peu c’est sur !

mais meme là, regardez les dates: marquee mon/television 1977, london calling/clash 1979, never mind the bollocks/sex pistols 1977, more songs about buildings and foods/talking heads 1978 plastic letters/blondie 1977 .. et three imaginray boys/cure 1979!

robert smith lui cite avant tout david bowie, période berlin (fin période glam, station to station jusqu’à l’album heroes, qu'il critiquera.)
Aussi hendrix, pink floyd, Thin Lizzy, Nick Drake… et le côté répétitifs des chants bénédictins et mantras indiens....

un autre petit indice: " je crois assez à l'utilité des états seconds dans la création" dixit robert

mais en fait héhé faut pas chercher, leur son ils l’ont tout bonnement In ven té, et c’est ce qui fait de the cure the cure ?!

the cure est a part, seul, unique et, ne serait ce que vis a vis de sa situation géographique, se groupe se démarque: the cure est originaire de Crawley, ville situé entre londres et brighton où rien ne se passe, comparée aux cités que sont leeds, liverpool, manchester, londres, instigatrices du renouveau musical 80'.

autre mise en situation:
en 1979 sortait off the wall de mickael jackson,
en 1980 sortait le ep jealous again de black flag,
en 1982 sortait the message de grandmaster flash,
et la moitié des années 80 suivante verra l’explosion de l’industrie discographique hip hop, run dmc, llcool j, nwa, public, beastie.. en pleine curemania internationale…


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Si on poussait un peu plus l’analyse du cure, sans vouloir s’y casser les dents (02/20), on dirait qu’il existe une troisième facette du groupe.

Celle que tout le monde connaît.
C’est vrai on croit tous connaître the cure: parce que comme une machine à tubes, ils ont produits des morceaux que tout le monde a entendu et qui resteront a tous jamais graver dans la mémoire de ceux qui les ont écoutés!!
Tout d’abord les singles let’s go to bed, the walk, the lovecats

Puis prenant l'album the top (1982), 6ieme album, qui suit pornography, on trouve the caterpillar :
1 tube

Prenant the head on the door (1985), 7ieme, l’album commence par in between days que tout le monde connaît !! sacré chanson pop même si les premières paroles ne sont pas sans rappeler que on est pas la pour rigoler :
Yesterday i got so old
i felt like i could die…

On retrouve aussi close to me :
2tubes de classe internationale

prenant l’album kiss me kiss me kiss me on a:

why can’t I be you
just like heaven
hot hot hot
3 tubes!!

(parenthèse concernant just like heaven c’était la bande son composée pour l’émission française de De Caunes sur antenne 2, les enfants du rock!! hé ouais..
et si vous pouvez, écoutez la cover par dinosaur jr histoire de rigoler… voir vidéo fin article)


On retrouve dans ces morceaux là l’esprit pop rock des 2 premiers albums!
La boucle est bouclée.

robert smith sur le sujet parlant de let's go to bed: "je l'ai écrite comme une chanson superficielle et bête, je voulais faire quelque chose qui soit tout ce que je haïssais à ce moment-là dans la musique: un beat disco, des paroles banales, enrobées de sucre comme un bonbon"..



Et cure a réussi ce pari incroyable d’être à la fois un groupe pop, sur lequel on pouvait danser, et un groupe underground, non commercial, sombre, new wave inventant la cold wave, et pratiquant avec obstination la torture mentale.. . chez eux et chez leurs auditeurs..

Quand on les retrouve au plus profond de leur sombritude, ils se tournent vers la pop la plus commerciale, et une fois au top of the top (charts américains et anglais), ils replongent d’où il viennent (disintegration en 1989 suivra kiss me kiss me.. )

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pour moi personnage plutôt gai (oui maman ! je suis désolé), écouter un de ces album entier et une réelle épreuve, et je me retrouve alors face à mes démons… pfff non je divague là...
mais comme je vous disais je ne suis pas un fan invétéré du cure.

j’ai chez moi three imaginary boys, boys don’t cry, seventeen seconds, la compil standing on a beach et l’inrock hors série the cure de 2005.

Et comme tous ceux nés dans les années 70, j’ai entendu sans forcément le vouloir du cure.
Et encore mieux, regardant en famille drucker & champs élysée tout les samedis, je les ai vu en live à la tv en 1986 « close to me » (apparemment meilleure audience de l’émission, enregistrée pendant leur passage)
voir vidéo fin article !!!

or, me plonger dans leur monde ( écoute de tous les albums, lecture d'article critiques interviews) pour le temps de cet article a été très intéressant, passionnat, envoûtant :
robert smith, (on trouve surtout des interviews et des articles sur ce membre du groupe) apparaît comme une personne censée sensible intelligente..

mais aussi cette immersion dans leur univers aura été dérangeante, oppressante, angoissante : robert smith est légèrement tracassé de la tête (bien qu'il assure être plus souvent heureux que déprimé) et la vie du groupe the cure n’a pas été un long fleuve tranquille !
Paroles et thèmes des chansons (mort, suicide, névrose, tristesse mélancolie), ambiance lors des enregistrements et des tournées (consommation de drogues d’alcool, embrouilles coup de gueules, affaires de royalties entres les membres..)…
ouah
faut vouloir faire partie de ce groupe.. D’ailleurs sa mort sera plus d’une fois envisagée, annoncée, et son line up changera relativement souvent
(robert smith est le seul présent du début à la fin, puis simon gallup, le bassiste, souvent là),


mais the cure à sortit 14 album sur une carrière de plus de 25ans !!
robert smith née en 59 avait 17ans quand le groupe s’est formé (d’abord appelé malice puis easy cure), et 20 ans a la sortie du premier album three imaginary boys, quand meme..

et leur influence n’a pas cessé depuis : d’abord chez les groupes de la période grunge, qui les suivaient pourtant de tres prêt dans la chronologie, nirvana, smashing pumpkins, dinosaur junior, puis néo métal avec korn (arretes de pleurer c’est bon), puis placebo, mogwai et encore plus récemment franz ferdinand, the rapture, block party

Et je reste sur mon avis le meilleur c’est boys don’ cry.
voilà en espérant que j’eusse pas dit trop de conneries.


vidéo dinosaur junior + vidéo cure sur notre myspace:


vidéo du live close to me émission champs élysée:
clique ici


sioux

1 commentaire:

Anonyme a dit…

killing an arab c'est influencé par l'étranger de camus, et non pas la peste..
sorry!!
merci myoko mais fait pas trop le beau quand meme ok